Explication du mal de dos

La colonne vertébrale est un empilement de vertèbres, qui encadre le système nerveux central, contenu dans le canal rachidien, et par lequel sortent les nerfs rachidiens.

Entre ces vertèbres, nous avons des disques, au nombre de 23, qui sont comme des éponges, constitués essentiellement d’eau (70%), et qui jouent un rôle amortisseur visco-élastique de la colonne.

A l’image d’un ressort, ils vont emmagasiner l’énergie transmise par les forces de pesanteur, pour la distribuer aux muscles du dos.

Pour rappel, ils sont constitués d’un noyau central ( nucléus), d’aspect gélatineux, dans lequel baignent des protéines (GAG), chargées négativement, très hydrophiles, qui vont absorber l’eau (via l'apport sanguin de la « plaque cartilagineuse »), et un anneau périphérique, contenant des fibres de collagène, circulaires, concentriques, qui va essentiellement résister à la pression du nucléus.

Notre position debout nous soumet à des contraintes de pression considérables exercées sur nos vertèbres, et elles sont aggravées par les positions au travail que nous adoptons.

Lutter contre les effets nocifs de cette pression verticale est donc primordial pour éviter une usure précoce de nos disques et cartilages.
Ainsi, nous sommes plus grands au réveil qu'avant de se coucher, nous perdons jusqu’à 2 cms dans une journée! Mais heureusement, les disques se reposent la nuit, et nous permet de retrouver chaque jour notre taille initiale.

Evolution/Vieillissement/Pathologies:

Chez l'adulte, avec le temps, les disques deviennent de moins bonne qualité, ils perdent en élasticité, sont moins capables de se déformer, de glisser d’arrière en avant, et donc, n'assurent plus correctement leur rôle d'amortisseur des charges verticales (concept de la « structure/fonction » cher aux Ostéopathes…).

Ils perdent alors de leur teneur hydrique, souffrent, et subissent des surcontraintes, dues à leurs sursollicitations;
On assiste alors à une dilacération des fibres de l’anneau discal ou annulus, qui se voient obligé de livrer passage au noyau discal ou nucléus.
Le ligament postérieur (LVCP) est en étirement maximal et les mécanorécepteurs qu'il contient vont informer par le biais des nerfs de Lushka les muscles de la chaîne postérieure, via le réflexe myotatique): c'est le bombement discal, ou PROTRUSION, qui pourra évoluer en HERNIE DISCALE (grades 1 à 4).

Cette dernière pourra entrer en conflit avec le passage des racines nerveuses correspondantes, en réduisant l’espace épidural, et entraîner des douleurs irradiantes dans les membres.
Les symptômes sont communs, et peuvent regrouper une ou plusieurs sensations d’engourdissements, mais aussi des fourmillements, des paresthésies, ainsi que des sensations de perte de force musculaire dans le territoire correspondant ( « dermatome/myotome » ), l’intensité et la fréquence étant variables d’une personne à l’autre.

Parfois, les muscles érecteurs du rachis sont assez toniques et performants pour pouvoir venir en aide aux disques (DIV), en participant à l'amortissement des forces de pesanteur, pendant quelques années, le matériel discal reste ainsi dans son compartiment, mais s'installe alors une FIBROSE DISCALE , ou discopathie dégénérative, qui explique la diminution de taille après 40 ans…( on perd en moyenne en fin de vie 2 mms par étage, soit 5 cms environ dans le meilleur des cas…).

On peut ainsi voir apparaître en association une ARTHROSE FACETTAIRE (et/ou uncale pour les cervicales) avec à terme une perte de la taille, des déformations et accentuation des courbures vertébrales caractéristiques des personnes courbées vers l'avant…

L'arthrose gagne du terrain , et se créent des excroissances osseuses, sur les coins des corps vertébraux, ou ostéophytes.

Ces "becs de perroquet", vont, en parallèle de la diminution progressive de la hauteur discale, diminuer les diamètres du canal rachidien (sténose canalaire), et des trous de conjugaison, ou foramens, les nerfs manquent de place et se retrouvent pincés, c’est la NEVRALGIE.

On distingue les sciatiques et les cruralgies, qui sont les plus connues en lombaire, et la névralgie cervico-brachiale, ou NCB, en cervical.
La chaîne ganglionnaire latérale, est elle aussi touchée, et on assiste à une altération de l'information véhiculée par le système nerveux autonome (sympathique et parasympathique), pouvant toucher toutes les sphères: pelvienne, digestive, urinaire, cardio-pulmonaire.

Bien entendu, diverses causes peuvent accélérer ce processus d'érosion discale: Surcharge pondérale, sédentarité, mauvaises positions au travail, matelas trop mou, sports inadaptés avec efforts physiques trop intenses, traumatismes anciens.…